L’ère du numérique ayant commencé depuis maintenant quelques années, nous entrons aujourd’hui dans une phase de lassitude générale de la part des consommateurs. Vers la fin des années 90, on pouvait voir l’emailing et toutes les formes naissantes d’e-commerce comme révolutionnaires.
Aujourd’hui, l’image du « tout en ligne » est ternie par un manque de proximité et une automatisation des processus.
Une nouvelle problématique se pose donc en matière d’emailing : comment rendre vos newsletters moins lassantes et apporter l’humain au digital ? Voici une liste de conseils qui vous aideront à ne pas passer pour des robots assoiffés de profit…
Le ciblage
Avant même de rédiger votre emailing, vous devez impérativement segmenter vos contacts et cibler le plus précisément possible votre campagne. Les emailings de masse, ça se remarque. Posez-vous cette question : qui veut quoi ? Tous vos clients n’ont pas les mêmes demandes et l’on n’est réceptif qu’à ce qui nous concerne. Faites preuve d’empathie et de sincérité. Prouvez à vos destinataires que vous avez pris le temps de les connaître, cela rendra votre emailing plus personnel et vous gagnerez déjà en proximité.
La personnalisation
Commençons par le commencement : si votre base est propre et bien classée, vous devez connaître nom, prénom, genre et email de vos contacts. Ces informations sont capitales et vous permettront de personnaliser votre email et d’engager presque un « dialogue ». Bien sûr, il ne s’agit pas d’une discussion à proprement parler, mais le destinataire doit sentir que vous vous adressez bien à lui et à personne d’autre.
La personnalisation peut varier en fonction de la cible et de votre domaine d’activité mais globalement, on remarque deux tendances :
- En B2C, privilégiez une personnalisation comme « Bonjour + [Prénom], »
- En B2B, une approche plus professionnelle comme « Bonjour + [Genre] + [Nom], »
Tout est relatif au contexte bien sûr, mais quoi qu’il en soit, un simple « Bonjour » ne suffit pas. Vous passerez illico pour un automate froid et sans âme.
La formalité
On en vient maintenant à la question suivante : comment vous adresser à votre destinataire ? Encore une fois, c’est relatif à votre domaine d’activité, mais tournez-vous globalement vers le vouvoiement. Même si vous vous adressez au destinataire via son prénom, le vouvoiement vous permet de ne pas franchir la barre de la familiarité. Quant au tutoiement, il peut parfois être utilisé lorsque le sujet est plus léger et que votre cible a une moyenne d’âge plus jeune. Les domaines des loisirs et notamment du sport utilisent souvent le tutoiement.
Mais c’est important de ne pas être trop familier. Un langage courant est généralement bien vu et un langage soutenu peut dans certains cas vous faire passer pour quelqu’un de distant. Donc ajustez bien la formalité dans votre emailing !
Le ton
Pour sortir du carcan habituel où on retrouve les mêmes codes et les mêmes formulations, vous devez miser sur l’audace. Soyez originaux, apportez votre propre ton au message, devenez reconnaissables. Vos destinataires ne doivent pas s’ennuyer en ouvrant votre newsletter. Vous devez leur donner envie de la lire jusqu’au bout !
L’humour peut être un véritable levier pour vous démarquer. A l’instar de Michel et Augustin par exemple qui font preuve d’un véritable stoytelling drôle et original dans leurs newsletters (qu’ils appellent les Feuilles de Bananier), l’humour aide à la mémorisation, embelli l’image et impacte plus les lecteurs.
Mais attention ! Restez cohérents ! Si votre secteur d’activité ne vous permet pas de passer pour un outsider rigolo, n’essayez pas ! Vous risquez de trop surprendre vos lecteurs et de perdre en crédibilité. Tout est question d’adaptation !
Le contenu
Des offres commerciales, on en reçoit tous, tout le temps. Beaucoup de boîtes font l’erreur de n’utiliser la puissance de l’email marketing pour n’envoyer que des offres promotionnelles et autres réductions immanquables. Pourtant, l’emailing est une excellente solution pour générer de l’image. Et une image positive c’est primordial dans ce monde virtuel.
Alors n’hésitez pas à changer un peu de discours : vos clients apprécieront des communications plus corporate, des actualités liées à votre entreprise ou même des petits conseils de vie liés à votre activité. L’emailing informatif n’est pas une perte de temps et encore moins d’argent. Certes, vous ne vendez rien directement, mais la sensation agréable laissée auprès de vos clients aura très certainement un impact sur votre prochaine campagne commerciale !
Autre point, n’hésitez pas à inclure des visages, des photos de vos équipes, de vos nouveaux locaux… montrez-leur que chez vous, il n’y a pas de commerciaux véreux prêts à tout pour pomper le sang et l’argent de tous ceux qui les entourent. Je sais bien que vous n’êtes pas comme ça ! Mais prouvez-le à vos clients !
L’interactivité
Venons-en au concret : vous avez tout intérêt à rendre votre communication intéressante et ludique. Photos, vidéos, réseaux sociaux et call-to-action peuvent vous aider dans cette optique. Explication…
- On dit couramment qu’il faut un ratio de plus ou moins 60% d’images et 40% de texte dans votre emailing pour des questions de spamming. Mais ce n’est pas la seule raison. Les images sont très souvent plus impactantes que les mots. Créez des visuels agréables et représentatifs de l’état d’esprit de votre entreprise et ajoutez systématiquement un lien sur chacune d’entre-elles. Vos images ne doivent pas être là simplement pour la décoration ! Elles doivent intriguer, interroger et intéresser le lecteur afin qu’il ait envie de cliquer dessus.
- Les vidéos sont encore plus parlantes que les images et elles peuvent contenir un bon paquet d’informations comme des démonstrations ou des conseils d’utilisation. Une vidéo intégrée générera jusqu’à 96% de taux de clic de plus qu’un email qui n’en contient pas ! En revanche, sachez que toutes les boîtes de messageries ne permettent pas la lecture des vidéos dans les emails… Nous avons déjà rédigé un article sur le sujet :comment intégrer une vidéo dans un mail ?
- Les boutons de partage vers les réseaux sociaux appellent à l’interaction et montrent votre présence sur les outils plus humains du web. Ce n’est pas pour rien que l’on parle de réseau « social » ! Mais n’oubliez pas que ce n’est pas une obligation : si votre secteur d’activité n’a aucune raison de mettre en avant sa page Facebook ou Twitter, ne le faites pas ! Les particuliers ont plus tendance à suivre des marques qui leur plaisent que les professionnels. Alors en B2C, c’est presque obligatoire !
- Enfin, les call-to-action permettent également d’interpeller directement le lecteur. Ce sont ces petits boutons qui invitent à cliquer et donc à interagir avec la newsletter, pour qu’elle ne reste pas qu’un simple leaflet virtuel.
- Oh et une dernière chose, si votre activité le permet, n’hésitez pas de temps à autre à lancer des jeux concours. Mais attention, pas de simples tirages au sort… Provoquez un peu votre destinataire et lancez-lui de vrais challenges comme un concours photo par exemple ! Ainsi, vous ouvrez la porte à un véritable échange entre vous et vos clients.
La signature
Pour conclure votre emailing, nous vous conseillons de le signer avec le nom d’une personne effective. Un vrai nom, un vrai prénom et une vraie fonction rendront le tout plus humain qu’un banal et austère « L’équipe ______ » ou « La direction » … Et n’hésitez pas à rajouter la photo de la personne en question ! Mettre un visage sur un nom, c’est toujours plus facile pour s’en souvenir !
J’espère que cet article vous aura permis de mieux comprendre la problématique actuelle de l’emailing. L’afflux toujours grandissant de newsletters dans les boîtes mail accompagné du spamming et du phising donnent à l’emailing en général une image négative et envahissante. N’envoyez plus un simple emailing, envoyez un message.